
La nouvelle GeForce RTX 5080 FE est enfin là ! Après l’impressionnante RTX 5090, NVIDIA dévoile sa deuxième carte graphique basée sur l’architecture Blackwell. Au programme : plus de cœurs, une mémoire GDDR7 flambant neuve et des avancées logicielles avec DLSS 4 et le Neural Rendering. Mais que vaut réellement cette carte face à la concurrence et à la génération précédente ? Nous l’avons testée en profondeur, et voici notre verdict.
Une architecture améliorée, mais une gravure inchangée
L’architecture Blackwell apporte plusieurs nouveautés sous le capot, notamment la possibilité pour tous les shaders d’exécuter des instructions FP32 ou INT32, contre seulement la moitié sur Ada. Les Tensor Cores gagnent en flexibilité avec un accès direct via une nouvelle API Microsoft DirectX, et la prise en charge des instructions FP4 et INT4 permet des calculs plus rapides avec une consommation mémoire réduite.

Cependant, sur le plan de la fabrication, NVIDIA n’a pas fait évoluer son procédé : La RTX 5080 FE est toujours gravé en 5 nm (NVIDIA 4N) chez TSMC, malgré les annonces d’un prétendu « 4 nm ». Un choix qui pourrait limiter les gains en performances et en efficacité énergétique.
GeForce RTX 5080 FE : Des performances en deçà des attentes
Côté spécifications, la RTX 5080 FE embarque 10 752 cœurs CUDA, une augmentation modeste par rapport aux 10 240 de la RTX 4080 Super (+5%) et aux 9 728 de la RTX 4080 standard (+11%). La carte conserve 112 ROPs et 16 Go de mémoire GDDR7 sur un bus 256-bit.

Mais en jeu, la progression est moins impressionnante qu’espéré :
- +14% de performances en rasterisation par rapport à la RTX 4080 Super
- +15% par rapport à la RTX 4080 classique
- +75% face à la RTX 3080, bien loin du doublement de performances tous les deux générations promis par NVIDIA
- 13% plus lente que la RTX 4090 et 52% derrière la RTX 5090, qui est cependant deux fois plus chère
La carte conserve un avantage sur l’AMD Radeon RX 7900 XTX (+15% en rasterisation et beaucoup plus en ray tracing). Mais face à une RTX 5090 qui affiche +35% de performances sur la RTX 4090, cette RTX 5080 semble être une évolution plus timide que prévue.
Ray Tracing et Neural Rendering : NVIDIA garde la main
Si le gain en rasterisation est limité, NVIDIA continue de dominer en Ray Tracing. La RTX 5080 affiche +11% en RT par rapport à la RTX 4080 Super, un écart faible qui s’explique en partie par notre sélection de jeux de test. Cependant, elle reste 61% plus rapide que la RX 7900 XTX, prouvant une fois de plus la supériorité de NVIDIA sur ce terrain.

L’introduction du Neural Rendering, accessible via Microsoft DirectX (Cooperative Vectors), pourrait également révolutionner la manière dont les jeux exploitent l’IA pour améliorer l’image et le framerate. NVIDIA met la pression sur AMD, qui promet des améliorations sur les RT Cores de RDNA 4, mais le fossé risque d’être difficile à combler.
DLSS 4 : la vraie révolution ?
La grande nouveauté logicielle de cette génération est sans doute la DLSS 4, qui triple ou quadruple le framerate grâce à un nouveau mode Multi-Frame-Generation. Contrairement à DLSS 3, où chaque image générée ajoutait de la latence, NVIDIA a cette fois optimisé le système pour maintenir une fluidité impeccable, même avec un framerate initial de 40-50 FPS.

Le nouveau modèle Transformer pour le DLSS Upscaling représente également une avancée majeure. L’image est d’une qualité proche du natif, sans les artefacts visibles sur les versions précédentes. Cette technologie fonctionne non seulement sur la RTX 5080, mais aussi sur toutes les cartes RTX dotées de Tensor Cores. Une véritable révolution visuelle !
Consommation et refroidissement : un bon compromis
Avec une consommation en jeu de 325 W, la RTX 5080 se positionne comme l’une des cartes les plus efficaces énergétiquement de sa catégorie. Son refroidissement est bien maîtrisé avec une température maximale de 76°C, même si son niveau sonore reste élevé (37 dBA), bien que plus silencieux que la RTX 5090 (40 dBA).

Le design Founders Edition est une réussite esthétique avec un châssis métallique premium et une conception double-slot compacte, ce qui la rend plus pratique que les modèles triple ou quadruple slot des partenaires NVIDIA.
Prix et positionnement : un rapport perf/prix contestable
Affichée à 1 000 $, la RTX 5080 est moins chère que la RTX 4080 à son lancement (1 200 $), mais offre des gains de performance limités.
Avantages :
- DLSS 4 & Transformer Upscaling
- 16 Go de GDDR7
- Excellente efficacité énergétique
- PCIe 5.0 et compatibilité HDMI 2.1 / DisplayPort 2.1
- Un design compact et premium
Inconvénients :
- Gains de performances limités face à la RTX 4080 Super
- Consommation élevée en usage hors gaming
- Overclocking mémoire artificiellement bridé
Conclusion : un choix condtionné, mais pas une révolution ?
Si vous possédez une RTX 30 Series, la RTX 5080 représente une amélioration notable, notamment grâce à DLSS 4 et au Multi-Frame-Generation. En revanche, si vous avez déjà une RTX 4080 Super ou une RTX 4090, l’intérêt de l’upgrade est quasi inexistant.
AMD ne proposant aucune alternative haut de gamme avec RDNA 4, NVIDIA conserve le lead sur le marché des GPU puissants. Cependant, pour un tarif de 1 000 $, on aurait aimé plus de gains bruts en performances. Une RTX 5080 Super pourrait venir corriger le tir l’année prochaine, mais en attendant, la RTX 5080 reste un bon choix pour le gaming en 4K et 1440p, sans être l’évolution révolutionnaire que beaucoup attendaient. Verdict : RECOMMANDÉE, mais avec des réserves.