
Le 6 mai 2025, Intel a surpris tout le monde en officialisant une baisse marquée des prix sur deux de ses processeurs de bureau phares : les Core Ultra 7 265K et Core Ultra 7 265KF, tous deux issus de la gamme Arrow Lake (alias Core Ultra Series 2).
À la clé, des réductions allant jusqu’à 26 %, une première pour cette génération encore jeune mais déjà en quête de reconquête.
Core Ultra 7 265K : Un repositionnement tarifaire stratégique
Le Core Ultra 7 265K passe ainsi de 399 à 299 dollars, tandis que son homologue sans iGPU, le 265KF, chute de 384 à 284 dollars. Une décision qui intervient quelques mois seulement après le lancement de cette série, initialement accueillie avec de grandes attentes… mais freinée par des performances jugées inégales et un rapport qualité/prix contesté.
Pour corriger le tir, Intel a enchaîné les correctifs logiciels, mises à jour de BIOS, optimisations de microcode et ajustements pour l’overclocking, avant de s’attaquer aujourd’hui à la variable la plus sensible : le prix.
Performances solides… et bien plus qu’un simple repositionnement
Avec cette baisse de prix, Intel rebat les cartes de sa gamme 200S Series, et les place en position d’outsiders redoutables face aux Ryzen X3D. Officiellement, la marque annonce jusqu’à 50 % de gains en jeu face à la 12e génération, et 65 % en rendu pour les créateurs. Des chiffres séduisants, certes… mais qu’en est-il en pratique ?
Nous avons testé le Core Ultra 7 265K à sa sortie, et même dans sa version non patchée, le CPU affichait déjà une excellente tenue : à peine 8 % derrière le Ryzen 9 9800X3D en 1440p, et un écart encore plus réduit en 4K. Le tout avec une consommation moyenne de seulement 77 W en jeu ! Un véritable modèle d’efficacité énergétique. Et du côté applicatif, c’est Intel qui prend l’avantage : le 265K se montre en moyenne 25 % plus rapide sur les charges lourdes, un gain net pour les créateurs de contenu.

Quand on ajoute à cela un tarif désormais divisé par deux par rapport à son rival de chez AMD, le tableau devient franchement difficile à ignorer. Performances équilibrées, efficacité thermique et prix plancher : Intel tient là un vrai coup à jouer sur le milieu-haut de gamme.
Bonus gaming : des jeux offerts en bundle
Intel s’associe à Techland pour peaufiner Dying Light: The Beast, nouvelle itération de la saga post-apocalyptique, en intégrant sa technologie XeSS 2. Objectif : fluidité et performance sur les processeurs Core Ultra et 14e génération. En bonus, Intel dégaine un bundle printanier alléchant, avec :
- Dying Light: The Beast (à sa sortie)
- Sid Meier’s Civilization VII
- Essais de logiciels pro : XSplit, Vegas Pro, Canvid

Disponible dès maintenant jusqu’au 31 juillet 2025, ce pack numérique cible les joueurs et créateurs qui veulent rentabiliser chaque MHz de leur CPU.
Pour info : le bundle est bel et bien estimé à 160 dollars par Intel, d’après sa fiche officielle. En revanche, aucun tarif n’a encore été annoncé pour Dying Light: The Beast, que ce soit sur Steam ou l’Epic Games Store.
La barre des 300 € vient de tomber en Europe
Un simple coup d’œil à la courbe de prix enregistrée par Geizhals suffit à comprendre : après des semaines de stagnation autour des 360 €, le prix du processeur a entamé une descente régulière début avril, pour atteindre 296,66 € au 5 mai 2025. Une chute marquée, cohérente avec les -26 % annoncés par Intel, et qui témoigne d’un réel ajustement des distributeurs européens.

Et en France ? Une baisse bien amorcée, mais pas encore au plancher


Si l’Allemagne et d’autres pays d’Europe centrale voient déjà le 265KF frôler les 295 €, la France reste légèrement au-dessus… mais la tendance est clairement à la baisse. Le Core Ultra 7 265K est désormais proposé autour de 331 €, en recul marqué par rapport à son tarif de lancement, qui culminait à près de 5500 € en décembre…. et 307 € pour 265KF
Une réponse frontale à AMD… mais plus fine qu’il n’y paraît
Derrière cette baisse de prix, difficile de ne pas voir un geste clair en direction d’AMD, qui enchaîne les lancements réussis avec ses Ryzen X3D taillés pour le jeu et ses APU Z2 sur le segment mobile. Intel contre-attaque donc là où cela fait mal : sur le rapport performance/prix. Car proposer un CPU capable de rivaliser avec le Ryzen 9000 en gaming et dépasser en applications tout en étant deux fois moins cher, c’est un signal fort adressé aux utilisateurs… mais aussi aux partenaires et assembleurs.

Le timing, juste avant les grandes périodes d’achat estivales, n’a rien d’un hasard. Et si d’autres références de la série Arrow Lake devaient suivre le mouvement, c’est toute la gamme qui pourrait retrouver un second souffle, au moment même où les rumeurs sur la prochaine génération commencent à s’intensifier.
Conclusion : véritable tournant… ou dernier round avant refresh ?
Avec cette offensive tarifaire, Intel joue clairement une carte majeure. La génération Arrow Lake, lancée dans un contexte de scepticisme, pourrait bien profiter de cette correction de trajectoire pour conquérir enfin son public. Entre consommation maîtrisée, performances applicatives solides, et tarif sous la barre des 300 €, les arguments sont désormais là.

Mais une question reste en suspens : s’agit-il d’un vrai virage stratégique, ou d’une opération de déstockage déguisée avant le prochain refresh ? Si la réponse dépendra des modèles à venir, une chose est sûre : pour les joueurs et créateurs à la recherche d’un bon plan en 2025, le Core Ultra 7 265K s’impose comme une option bien plus pertinente qu’à son lancement.
Tous les détails sur les performances sont tirés de notre article « Classement des processeurs 2025 », à découvrir pour une analyse complète et à jour.