
Samsung veut hausser le ton sur la mémoire haute bande passante: HBM4e vise des puces à plus de 13 Gbps par pin et jusqu’à 3,25 To/s, de quoi nourrir les GPU IA les plus affamés.
HBM4e: cap sur la vitesse et l’efficience
Présentée au OCP Global Summit, la feuille de route HBM4e de Samsung annonce des débits par pin >13 Gbps et une bande passante agrégée de 3,25 To/s par stack, soit environ 2,5x mieux que l’actuelle HBM3e. La marque promet aussi une consommation par bit en forte baisse: <1,95 pJ/bit, plus de deux fois plus efficient que HBM3e selon ses chiffres.

Le contexte a évolué depuis les premières tentatives côté grand public à l’ère d’AMD Fiji puis Vega. Aujourd’hui, HBM s’impose surtout en data centers, avec jusqu’à 16 piles sur les accélérateurs IA. Pour tenir ces configurations massives, Samsung prépare des dies de base HBM4 en procédé 4 nm FinFET, un choix censé conjuguer montée en fréquence et volumes industriels.
Sous la pression de NVIDIA, un calendrier agressif
D’après la presse asiatique, l’accélération vient d’une demande explicite de NVIDIA pour son prochain accélérateur IA Vera Rubin. Alors que la norme JEDEC HBM4 fixe 8 Gbps par pin, NVIDIA pousserait Samsung, SK hynix et Micron à dépasser les 10 Gbps. Samsung viserait même >13 Gbps en pointe sur HBM4e et préparerait une production de puces capables de 10 Gbps d’ici la fin 2025.

La marche est haute: les premiers tests à froid évoquent des rendements sous les 50%. Pour tenir le tempo, Samsung aurait bousculé son organisation interne, jusqu’à réaffecter une task force dédiée à l’amélioration de rendement 1c DRAM et à réduire les étapes de revue pour accélérer la montée en cadence. Objectif: prendre l’avantage en vitesse et en capacité de production sur la future génération HBM.
Si la promesse se confirme, HBM4e pourrait devenir le nouveau standard haut de gamme des GPU et accélérateurs IA dès 2025/2026, avec un combo rare: plus de bande passante, une efficacité énergétique en net progrès, et un nœud 4 nm pour stabiliser les fréquences élevées. Reste à voir si les rendements suivent la cadence imposée par le marché.