
Intel préparerait un retour offensif sur le calcul IA en datacenter : « Jaguar Shores » viserait une finalisation du design d’ici la mi‑2026, d’après des discussions rapportées avec le taïwanais Alchip. Reste à voir si ce calendrier tiendra face à une concurrence déjà bien installée.
Présenté en janvier 2025 lors d’une conférence financière, Jaguar Shores s’inscrit dans la continuité de cette stratégie, Intel cherchant désormais à proposer une solution complète à l’échelle du rack, au-delà du simple silicium.
Jaguar Shores, un accélérateur IA conçu avec Alchip
Selon les informations disponibles, Intel négocierait un partenariat d’ingénierie poussé avec Alchip. Le schéma serait clair : Intel fournirait les blocs d’IP et les spécifications système, tandis qu’Alchip prendrait en charge l’intégration RTL, la vérification à grande échelle, le packaging avancé et la validation au niveau système. La fabrication des wafers resterait confiée à des fonderies de premier plan.

L’objectif est double : accélérer le cycle de développement et réduire les risques, Intel se concentrant sur l’architecture et le logiciel. Il faut dire que la firme promet un rythme de rafraîchissement IA plus soutenu. Si le calendrier se confirme, la clôture de design interviendrait au premier semestre 2026, suivie de la validation et de la production sur le reste de l’année, pour une fenêtre de disponibilité possible au second semestre 2026.
Un test majeur face à NVIDIA et AMD
Silicium, efficacité énergétique, performances de calcul, mais aussi pile logicielle et pilotes : tout devra être au rendez‑vous pour convaincre les clouds et les grandes entreprises. Intel met en avant oneAPI, régulièrement mis à jour, et suit de près les évolutions des modèles IA. « Le silicium seul ne décidera pas de l’issue » rappelle la source, un avertissement qui sonne juste face à NVIDIA, AMD et une multitude de concepteurs d’ASIC.
À ce stade, la collaboration Intel‑Alchip reste au conditionnel en l’absence d’annonce officielle. Mais si Jaguar Shores tient ses promesses, il s’agira d’un examen déterminant de la capacité d’Intel à peser à nouveau sur l’IA en datacenter.
Source : TechPowerUp