
Plutôt que de pousser encore la fréquence ou d’agrandir les cœurs, Intel explore une approche Super Cores radicale : fusionner plusieurs cœurs physiques pour exécuter ensemble un seul thread. Une idée baptisée « Software Defined Super Cores » qui pourrait redéfinir la performance single-core.
Intel Super Cores : Comment ça fonctionne ?
Le brevet décrit un mode où deux cœurs ou plus s’agrègent pour apparaître au système comme un seul cœur logique. L’instruction est découpée en segments, distribuée entre les cœurs, puis recomposée grâce à une communication ultra rapide. Objectif : améliorer l’exécution des tâches lourdes à thread unique sans augmenter tension ni fréquence.

Les défis techniques
Un tel système exige une messagerie inter-cœur quasi instantanée et une synchronisation parfaite. Autant dire qu’il ne faudrait pas répéter les errements de certaines conceptions récentes comme Arrow Lake, où la latence inter-unités fait encore débat. Les compilateurs devraient également être capables de tirer parti de cette approche, un défi qu’Intel connaît bien puisque l’échec cuisant d’Itanium plane encore dans toutes les mémoires.

Les Intel Super Cores : Une vraie révolution ?
Si la technologie fonctionne, elle permettrait de dépasser les limites actuelles du scaling CPU, en apportant des gains de performance par watt sans recourir aux hausses de fréquence. Mais pour l’instant, rien ne garantit que ce brevet se traduira un jour en produit commercial.
Et après ?
Intel dépose de nombreux brevets qui ne voient jamais le jour. Reste que cette vision des « super cœurs » attire l’attention : faut-il y voir un futur des processeurs grand public ou une expérimentation de plus dans les labos de Santa Clara ?