
Objectif vitesse et capacité : SK Hynix prépare une GDDR7 à 48 Gb/s et 24 Gb par puce, avec une mise en lumière prévue à l’ISSCC 2026. Une annonce qui cible clairement l’inférence IA de milieu de gamme.
GDDR7 à 48 Gb/s, 24 Gb par puce : SK Hynix place la barre plus haut
D’après le programme de la conférence, le papier intitulé « A 48Gb/s 24Gb GDDR7 DRAM for Mid-Range Inference AI with Symmetric 2CH-Mode Operation, Clock-Path Optimization, and RAS Features » fixe le cap : 48 Gb/s et 24 Gb de densité. À la clé, plus de 70 % de bande passante par broche par rapport aux 28 Gb/s des GDDR7 équipant les RTX 5090, et un passage de 2 à 3 GB par package.

Ces modules de 3 GB arrivent tout juste dans les premiers produits. Pour l’instant, en attendant les RTX 50 Super, seules les RTX PRO 6000 et les RTX 5090 Laptop les utilisent. Ce format offre aux fabricants de GPU la possibilité d’augmenter la capacité mémoire tout en maintenant des bus plus étroits.

Face à la concurrence, SK Hynix vise plus haut : Samsung a déjà présenté du 24 Gb jusqu’à 42,5 Gb/s lors de l’édition précédente, et Micron échantillonne des puces à 32 Gb/s pour le gaming et l’IA. Sur le papier, SK Hynix revendique désormais l’objectif de vitesse le plus élevé parmi les trois grands fournisseurs de GDDR7.
Côté chiffres, une puce à 24 Gb équivaut à 3 GB. Huit puces donnent 24 GB, douze 36 GB, seize 48 GB sur un unique GPU. Avec une interface 32 bits par puce à 48 Gb/s, on atteint 192 GB/s par device. Un bus 256 bits grimperait à environ 1,5 TB/s, et un 512 bits frôlerait les 3 TB/s.
De l’ISSCC au marché : prudence sur les fréquences réelles
Il faut dire que les GPU commerciaux n’atteignent presque jamais les maxima. Pour préserver les rendements, les fabricants réduisent la vitesse mémoire par rapport aux spécifications nominales. Chez NVIDIA, seules les séries XX80 ont lancé des cartes avec de la mémoire plus rapide, sans jamais exploiter la pleine cadence du GDDR6X ni du GDDR7.
Enfin, rappel utile : l’ISSCC met souvent en avant des travaux R&D bien avant les produits. L’exemple de Samsung à 42,5 Gb/s présenté l’an dernier et resté sans débouché commercial immédiat l’illustre. « Il s’agit d’une discussion de papier R&D plutôt que d’un lancement », rappelle la source. En pratique, ces puces pourraient d’abord viser des cartes datacenter ou IA avant de toucher le gaming, si cela arrive.
Source : VideoCardz