
Flasher un BIOS 800 W sur une GeForce RTX 5090 qui n’est pas une ROG Matrix ? C’est précisément ce que font des passionnés, et les résultats donnent autant envie que des sueurs froides.
Un BIOS XOC 800 W de la ROG Matrix porté sur d’autres RTX 5090
ASUS a lancé cette semaine sa ROG Matrix RTX 5090, une carte à 4399,95 € au design spécifique, avec connecteur 16 broches natif et adaptateur GC-HPWR optionnel pour ajouter de la marge d’alimentation. Le constructeur promet jusqu’à 10 % de performances supplémentaires « out of the box » avec toutes les sources d’alimentation actives. Il faut dire que la carte embarque un BIOS XOC plafonné à 800 W et un PCB maison.

D’après Overclock.net, ce même BIOS est désormais flashé sur des RTX 5090 d’autres marques via NVFlash : Gigabyte AORUS RTX 5090 Xtreme Waterforce WB et Master, Palit RTX 5090, MSI RTX 5090 Ventus, ou encore PNY RTX 5090 ARGB. L’objectif : débloquer la limite de puissance à 800 W, augmenter l’headroom de boost et grappiller des MHz.

ASUS annonce jusqu’à +323 MHz de boost sur sa propre Matrix. Chez les utilisateurs qui portent le BIOS Matrix sur des cartes non ASUS, les retours évoquent un gain de +100 à +200 MHz par rapport à leurs réglages déjà optimisés. Des captures de 3DMark Steel Nomad et de Cyberpunk 2077 en 4K montrent des clocks et une consommation supérieurs face à un BIOS 600 W, à offsets core/mémoire similaires, ce qui se traduit par de meilleurs scores et des FPS en hausse sur des charges GPU-bound.
Compatibilités inégales, ventilateurs capricieux
Toutes les RTX 5090 n’acceptent pas ce firmware. La raison exacte reste floue, mais la ROG Matrix expose trois canaux de ventilation et le BIOS attend de piloter trois en-têtes distincts. Les cartes qui reprennent ce schéma à trois headers semblent mieux fonctionner. À l’inverse, des modèles comme ASUS Astral Air/LC, ASUS TUF et MSI SUPRIM Liquid échouent parfois au flash ou démarrent avec une gestion des ventilateurs défaillante. En revanche, des cartes sans headers actifs, notamment en watercooling, peuvent aussi réussir l’opération.

Comme le résume une remarque rapportée par Wccftech : « le BIOS 800 W expose plus de headroom pour le boost », mais c’est au prix d’une consommation qui grimpe très vite.
ASUS pousse en parallèle sa plateforme BTF, encore peu disponible, et son adaptateur GC-HPWR. Les enthousiastes, eux, n’attendent pas ces cartes mères spécifiques, et, souvent, n’achètent même pas la ROG Matrix pour tenter l’expérience.
Attention : forcer 800 W sur des PCB non prévus peut mettre à mal les VRM et le connecteur 16 broches. Les sources rappellent le risque de dépassement des spécifications. « Since we don’t want you to burn your cards », prévient l’un des billets repris par VideoCardz. À réserver aux utilisateurs certains de la robustesse de leur modèle… et prêts à assumer le coût d’une carte à plus de 2 000 $.
Source: TechPowerUP (BIOS), Uniko’s Hardware, Wccftech, Overclock.net Thread