
Quelques heures à peine après notre news sur le NVIDIA DGX Spark, c’est au tour de FEVM de faire parler de lui. Le constructeur chinois dévoile la FA‑EX9, un mini PC IA de 2 litres, armé jusqu’aux dents et bien décidé à occuper le terrain de l’IA locale avec une approche radicalement différente.
La guerre des mini supercalculateurs IA est officiellement lancée. Après la DGX Spark de NVIDIA, taillée pour l’IA embarquée dans un format ultra-compact, FEVM réplique depuis la Chine avec une solution à la fois puissante, polyvalente et orientée vers la modularité : la FA‑EX9.
Une fiche technique impressionnante dans 2 litres
À l’intérieur de ce boîtier de seulement 192 × 190 × 55 mm, FEVM loge une configuration haut de gamme centrée autour du Ryzen AI MAX+ 395, nom de code Strix Halo. Ce processeur AMD de dernière génération intègre :
- 16 cœurs Zen 5 pour la partie CPU,
- 40 unités de calcul RDNA 3.5 (Radeon 8060S),
- Et un moteur IA XDNA 2 capable de délivrer jusqu’à 50 TOPS.

Le tout tourne sous une enveloppe thermique de 120 W, soit un niveau de performance comparable à celui d’un Ryzen 9 9955HX épaulé par une RTX 4070 Laptop.
Mémoire, stockage, connectique : le choix de la flexibilité
La FA‑EX9 propose jusqu’à 128 Go de LPDDR5X sur un bus 256 bits, dont jusqu’à 96 Go peuvent être alloués à la partie graphique. Autant dire qu’elle est taillée pour des inférences de modèles IA volumineux.
Côté stockage, deux emplacements M.2 PCIe 4.0 permettent de grimper jusqu’à 16 To, avec 2 To intégrés en standard.

La connectique est à l’avenant, avec :
- 1 x HDMI 2.1
- 1 x DisplayPort 1.4
- 2 x USB4 Type-C (jusqu’à 4 écrans 8K)
- 1 x port OCuLink pour le support eGPU
DGX Spark vs FA‑EX9 : deux philosophies, un même terrain
Alors que le DGX Spark mise sur une intégration extrême (GB10 Grace Blackwell, 1 000 TOPS FP4, connectivité 200 GbE via ConnectX‑7), la FA‑EX9 parie sur une architecture plus souple et évolutive. Là où la solution de NVIDIA vise les déploiements IA en cluster ou en entreprise, FEVM s’adresse à une cible plus large : créateurs, développeurs, startups IA et enthousiastes.

La DGX Spark reste imbattable sur le papier en puissance brute, mais la FA‑EX9 compense par sa polyvalence, sa compatibilité eGPU, son architecture x86 classique, et un potentiel tarifaire plus abordable (tarif et date de sortie à confirmer).
Un début de duel rouge contre vert
La FA‑EX9 semble bien partie pour incarner l’alternative “Team Red” à la domination IA de NVIDIA. Si le logiciel reste le terrain de prédilection de la firme au caméléon, FEVM et AMD misent sur l’ouverture, la flexibilité et un écosystème plus généraliste.
Un choix qui pourrait séduire une autre frange du marché, prête à échanger quelques TOPS contre plus de contrôle matériel et logiciel. Si NVIDIA vise le top 5 % des pros IA, FEVM veut clairement séduire les 30 % restants, ceux qui bossent, expérimentent, créent… et veulent garder la main.