Bref
TechPowerUp a publié un test de performances de Dying Light: The Beast avec plus de 30 cartes graphiques. Le jeu tourne correctement dès une RTX 3060 Ti / RX 7700 XT en 1080p et nécessite une RTX 4080 ou RX 7900 XTX pour le 4K 60 FPS. AMD s’en sort moins bien que prévu, tandis que les nouvelles cartes NVIDIA Blackwell profitent d’un petit bonus de FPS. Le titre ne propose pas encore de ray tracing, mais prend en charge DLSS, FSR et XeSS.
Trois ans après Dying Light 2, Techland revient avec Dying Light: The Beast, un survival horror monde ouvert sous C-Engine. Pas de ray tracing pour l’instant, mais une compatibilité étendue avec DLSS, FSR, XeSS et frame generation multi-vendeurs.
TechPowerUp a testé plus de 30 GPU sur la version finale Steam, avec une configuration haut de gamme basée sur un Ryzen 7 9800X3D.
Dying Light The Beast : L’enfant prodige devenu adulte sage
Ce qui devait être un simple DLC pour Dying Light 2 a fini par prendre son envol pour devenir un jeu à part entière. The Beast nous emmène loin des ruelles urbaines familières vers les forêts sauvages de Castor Woods, où Kyle Crane développe des pouvoirs surhumains qui le transforment littéralement en « Hulk des zombies ».
Sur le papier, tout semblait parfait : ray tracing promis, moteur C-Engine retravaillé, et même les louanges de NVIDIA quelques heures avant la sortie. La réalité du terrain est plus nuancée.
Le grand absent du lancement
Premier coup de théâtre : le ray tracing a disparu au dernier moment. Cette technologie, pourtant mise en avant dans toute la communication pré-lancement, sera finalement ajoutée « plus tard ». Une décision qui explique sans doute pourquoi les réglages graphiques s’arrêtent mystérieusement à « High » au lieu du traditionnel « Ultra ».
Cette absence pèse d’autant plus que les performances actuelles laissent de la marge. Avec une RTX 4080 qui affiche déjà 87 FPS en 1440p réglages maximum, on imagine que le ray tracing aurait pu trouver sa place sans massacrer la fluidité.
Résultats en 1080p, 1440p et 4K
- 1080p / 60 FPS : RTX 3060 Ti, RTX 4060 Ti, RTX 5060, RX 7700 XT, RX 9060 XT.
- 1440p / 60 FPS : RTX 4070, RTX 5060 Ti, RX 7900 GRE, RX 9070.
- 4K / 60 FPS : RTX 4080, RTX 5070 Ti, RX 7900 XTX uniquement.
Upscaling & Frame Generation : DLSS, FSR et XeSS au rendez-vous
L’un des points forts de Dying Light: The Beast réside dans son support étendu des technologies d’upscaling et de génération d’images. Techland a intégré toutes les solutions majeures du marché, permettant à presque tous les joueurs de profiter d’un framerate stable, même sans GPU haut de gamme.
Technologies d’Upscaling
- NVIDIA DLSS : upscaling haute qualité, compatible RTX 20/30/40/50. Le frame generation n’est disponible que sur RTX 40 et 50.
- AMD FSR : versions 2, 3 et 4 selon la carte. Le FSR 3 apporte la génération d’images, accessible même sur les cartes NVIDIA et Intel.
- Intel XeSS : solution propriétaire d’Intel, utilisable aussi sur GPU NVIDIA/AMD via DP4a.
- Mix possible : le jeu permet d’associer DLSS pour l’upscaling et FSR pour la génération d’images → une option idéale pour les RTX 20 et 30.
Qualité graphique et VRAM
- Pas de profil “Ultra” : seuls Very Low, Low, Medium, High sont proposés.
- Écart de FPS limité : entre “High” et “Very Low”, seulement +15 % de gain → peu d’intérêt pour les configs faibles.
- Textures jugées datées et parfois pixelisées, bien en dessous d’Unreal Engine 5.
- VRAM : ~8 à 10 Go max en 4K, donc jouable sur la plupart des cartes modernes. Les modèles 6 Go sont déjà à la peine.
AMD dans le dur
L’autre surprise de taille vient du côté des performances. Les cartes AMD accusent un retard inhabituel face à leurs rivales GeForce, et ce malgré l’utilisation des tout derniers drivers optimisés pour le jeu. Là où une RTX 4070 suffit pour du 1440p à 60 FPS, il faut monter jusqu’à la RX 7900 GRE côté Team Red.
En 4K, l’écart devient carrément béant : seule la RX 7900 XTX parvient à tenir la cadence, quand les RTX 4080 et supérieures s’en sortent avec les honneurs. Un mystère technique que même les ingénieurs de TechPowerUp peinent à expliquer.
La leçon de stabilité
Si The Beast déçoit visuellement avec ses textures parfois pixelisées et son allure générale un brin datée, il excelle dans un domaine crucial : la fluidité. Exit les sempiturnels problèmes de compilation de shaders qui plombent tant de jeux Unreal Engine modernes. Ici, 30 secondes de patience au premier lancement, et c’est parti pour des heures sans accroc.
Le moteur C-Engine de Techland montre ses muscles : pas de saccades intempestives, pas de freezes mystérieux, juste une expérience lisse du début à la fin. Un luxe devenu rare dans le paysage actuel du jeu vidéo.
L’art du compromis discutable
Côté réglages, Techland a fait un choix pour le moins surprenant. Entre « Very Low » et « High », l’écart de performances ne dépasse pas 15% tandis que la différence visuelle reste anecdotique. Une approche qui frustra les possesseurs de configurations modestes, habitués à pouvoir sacrifier la beauté sur l’autel de la fluidité.
L’explication tient en partie dans l’usage intelligent de l’upscaling : plutôt que de proposer des réglages drastiques, Techland mise sur DLSS, FSR et XeSS pour adapter les performances. Une philosophie moderne, mais qui prive les joueurs du contrôle fin traditionnellement attendu.
Le pragmatisme payant
Malgré ses limites esthétiques, The Beast se révèle remarquablement accessible. Une RTX 3060 Ti ou une RX 7700 XT suffisent pour s’amuser en 1080p, et même les configurations plus modestes peuvent s’en sortir grâce au support généreux des technologies d’upscaling.
Côté VRAM, pas de mauvaise surprise : 8 GB restent confortables même en 4K, et seules les cartes dotées de 6 GB ou moins montrent des signes de faiblesse. Une gestion mémoire saine qui contraste avec certaines productions récentes particulièrement gourmandes.
Le verdict de la mesure
Dying Light: The Beast ne révolutionnera pas l’industrie, ne fera pas tomber les mâchoires devant ses prouesses visuelles, et n’utilisera pas votre RTX 5090 à 100%. Mais il fait quelque chose de plus précieux : il fonctionne. Sans artifice, sans esbroufe technique, avec cette régularité qui fait les grandes expériences ludiques.
Dans un secteur où les lancements catastrophiques se multiplient, cette approche pragmatique mérite d’être saluée. Techland a choisi la voie de la raison, quitte à sacrifier l’effet « waouh » sur l’autel de la stabilité. Une leçon que bien d’autres studios feraient bien de méditer.
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