
Voir Cyberpunk 2077 tourner à 1080p et 175 FPS sur une machine ARM pensée pour l’IA a de quoi faire lever un sourcil. NVIDIA vient de montrer comment son petit système DGX Spark, pourtant verrouillé sous Ubuntu et officiellement orienté calcul, peut servir de vitrine technique pour le ray tracing Ultra et le DLSS 4.
DGX Spark : une machine d’IA qui cache un vrai potentiel gaming
Officiellement, DGX Spark n’est pas un PC gamer mais un « petit système d’IA pour des usages spécifiques », rappelle NVIDIA. Mais sa fiche technique en fait un candidat crédible pour le jeu compact, malgré l’architecture ARM et plusieurs contraintes logicielles. Le GB10 Blackwell, issu de la série N1, nourrit d’ailleurs les spéculations autour de futurs produits grand public.
Toutefois, le système reste limité par DGX OS et par l’absence de clients natifs ARM pour Cyberpunk 2077 ou Steam, ce qui impose l’émulation. Un utilisateur Reddit avait déjà lancé le jeu à environ 50 FPS en 1080p, sans ray tracing ni DLSS.
Les utilisateurs essaient désormais de jouer sur DGX Spark
Par ailleurs, un utilisateur Reddit, Retrodom, avait récemment lancé Cyberpunk 2077 sur DGX Spark via émulation, obtenant environ 50 FPS en 1080p avec des réglages moyens. Le ray tracing et le DLSS restaient toutefois inaccessibles.
Face à l’écho de cette expérience dans la communauté, NVIDIA a choisi de prendre la main. Le constructeur publie désormais un guide détaillant la procédure pour activer ray tracing et DLSS sur ce système précisément, avec à la clé un support de DLSS 4 et de la génération multi-images, rendu possible par le GPU Blackwell intégré.

Le but n’est pas d’accélérer magiquement le moteur du jeu, mais d’ouvrir l’accès aux dernières briques technologiques de la maison. Selon NVIDIA, l’activation de ces fonctions permet de passer d’environ 50 FPS à plus de 175 FPS en 1080p, cette fois avec des réglages élevés et le ray tracing actif. Les textures profitent également d’un net gain de qualité dans cette configuration.
Une démo technique avant l’heure pour Blackwell et la série N1 ?
La démonstration met NVIDIA dans une position délicate. La marque affirme que Spark n’est pas un PC de jeu, mais le GB10 Blackwell Superchip prouve qu’il peut exécuter des AAA en ray tracing, même via une couche ARM émulée.
Si les séries N1 et N1X arrivent, maintenir Spark strictement verrouillé deviendra difficile alors que la machine montre clairement qu’elle peut jouer. Cette démo semble aussi tester l’intérêt du public pour du gaming ARM basé sur Blackwell et DLSS 4.
Reste qu’investir environ 3700 euros uniquement pour jouer n’a aucun sens. Spark restera un outil destiné aux développeurs IA, même si NVIDIA accepte désormais l’idée d’une session de Cyberpunk 2077 entre deux recherches.
Source : VideoCardz