
En lançant l’AI WORKSTATION 300, CORSAIR adresse une problématique devenue centrale dans le monde de l’IA : comment exécuter localement des modèles de plus en plus lourds, sans passer par le cloud ni par des machines bruyantes et surdimensionnées ? La réponse tient ici en 4,4 litres.
Cette station, bien que compacte, a été conçue autour d’un objectif clair : fournir une base matérielle adaptée aux usages IA en local, tout en maintenant un équilibre entre performances, efficacité thermique et sobriété énergétique.
Par ailleurs, ce lancement coïncide justement avec l’annonce d’AMD concernant ses Ryzen AI Max+ capables de faire tourner localement des modèles LLM jusqu’à 128 milliards de paramètres sous Windows via LM Studio.
Ryzen AI Max, architecture unifiée et accélération XDNA 2
Le cœur du dispositif repose sur les nouveaux Ryzen AI Max 300, dont le modèle Max+ 395. Il combine une architecture RDNA 3.5 à 40 unités de calcul et un NPU XDNA 2 capable de délivrer jusqu’à 50 TOPS, un chiffre qui traduit bien l’orientation IA de la machine. À noter également : une mémoire LPDDR5X unifiée allant jusqu’à 128 Go, dont 96 Go peuvent être alloués à la vidéo, un paramètre essentiel pour les modèles nécessitant de vastes quantités de mémoire graphique.

L’approche adoptée ici repose sur l’exploitation directe de l’APU et de sa VRAM dynamique, une alternative aux GPU dédiés qui atteint ses limites sur des modèles comme Mistral Large 123B, nécessitant à lui seul plus de 90 Go de mémoire. Cette configuration ouvre donc la voie à des usages localisés jusque-là réservés à l’infrastructure cloud ou aux stations de travail massives.
Contexte étendu, traitement local et efficacité thermique
Outre la gestion des modèles volumineux, l’AI WORKSTATION 300 s’inscrit dans une logique d’optimisation pour les usages contextuels longs, notamment avec les serveurs Model Context Protocol (MCP). L’intérêt ici est de réduire drastiquement les accès disque, d’accélérer les interactions successives et de maintenir la fluidité des traitements sans compromis sur la confidentialité.

Malgré son format contenu, le châssis abrite un système de refroidissement à deux ventilateurs, calibré pour maintenir les performances sur la durée. CORSAIR y ajoute un mode de sélection de profil de performance, permettant d’adapter dynamiquement la consommation et la puissance en fonction du contexte d’utilisation.
Sécurité et modularité comme prérequis
Autre point notable : la sécurité. La station repose sur une structure à plusieurs niveaux de protection, allant du matériel au cloud, ce qui correspond aux exigences actuelles en matière de traitement local de données sensibles. La machine est pensée pour durer, être adaptable et rester réactive face à l’évolution rapide des modèles IA.
Corsair AI Workstation 300 : Prix et disponiblité
La Corsair AI Workstation 300 se décline en deux versions, toutes deux basées sur l’architecture Ryzen AI Max 300, mais avec des profils de puissance adaptés à différents usages.
1. Modèle standard – Ryzen AI Max 385
- Processeur : AMD Ryzen AI Max 385
- iGPU : Radeon 8050S (jusqu’à 48 Go de VRAM dynamique)
- Mémoire : 64 Go LPDDR5X @ 8000 MT/s
- Stockage : 1 To NVMe
- Prix : 1 599,99 $
Une configuration déjà robuste, idéale pour le prototypage IA, les petits modèles LLM ou les agents MCP légers. Elle offre un bon compromis entre performances et budget pour entrer dans l’univers de l’IA locale.

2. Modèle avancé – Ryzen AI Max+ 395
- Processeur : AMD Ryzen AI Max+ 395
- iGPU : Radeon 8060S (jusqu’à 96 Go de VRAM dynamique)
- Mémoire : 128 Go LPDDR5X @ 8000 MT/s
- Stockage : 1 To NVMe (ou option 4 To)
- Prix : 1 999,99 $
Cette version libère tout le potentiel des mises à jour AMD : elle peut exécuter des modèles jusqu’à 128B de paramètres, supporter 21 appels MCP simultanés et gérer des contextes de 256 000 tokens. Elle s’adresse clairement aux développeurs IA intensifs, aux chercheurs ou aux créateurs techniques ayant besoin d’un poste local autonome et musclé.
Note : La Corsair AI Workstation 300 n’est pas encore disponible à la vente directe, mais elle peut d’ores et déjà être précommandée via le site officiel de CORSAIR.
Une vitrine matérielle pour l’IA locale : le rôle de la Corsair AI Workstation 300
La mise à jour logicielle d’AMD autour des Ryzen AI Max+ trouve un écho direct dans le lancement récent de la Corsair AI Workstation 300. Cette machine, compactée dans un châssis de 4,4 litres, embarque justement un Ryzen AI Max+ 395 avec jusqu’à 128 Go de mémoire LPDDR5X, dont 96 Go peuvent être alloués dynamiquement à l’IA. En d’autres termes : elle coche toutes les cases pour profiter pleinement de la nouvelle génération d’inférence locale.
Concrètement, la Corsair AI Workstation devient l’un des premiers PC commerciaux prêts à exécuter localement des modèles tels que Llama 4 Scout 109B ou Mistral 123B, avec prise en charge complète des agents MCP, des contextes étendus à 256k tokens, et de la VRAM dynamique.
Ce positionnement en fait une vitrine matérielle idéale pour démontrer l’intérêt des architectures APU haut de gamme dans les usages IA intensifs, une alternative crédible aux stations de travail GPU classiques, plus encombrantes, plus énergivores, et souvent moins optimisées pour le traitement unifié CPU/NPU/GPU.
Intéressant